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Comment vous présenteriez vous, quelle est votre histoire ?
Je suis William Ngassam, je suis directeur de l’école Sainte-Marguerite-Bourgeoys située à Markham.Cela fait deux ans que je suis en poste, avant cela, pendant 3 ans, j’étais directeur adjoint au sein d’une autre école du Csc MonAvenir : l’École secondaire catholique Monseigneur-de-Charbonnel à North York.
Avant ces expériences de direction, j’ai enseigné une dizaine d’années les mathématiques et les sciences physiques.
Je suis parti du Cameroun après avoir obtenu mon baccalauréat. J’ai poursuivi mes études en France, en Angleterre et je suis venu m’établir au Canada.
J’ai eu le privilège de connaître différentes cultures et cela a été très favorable, car ici, nous vivons dans des sociétés cosmopolites, multiculturelles et diversifiées. À travers mon parcours, j’ai eu une riche expérience tant sur le plan éducatif que personnel et humain.
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Pourriez-vous nous parler de votre établissement et de son équipe pédagogique ?
C’est une très belle équipe qui a beaucoup de qualités. Elle a d’ailleurs favorisé grandement mon intégration.
J’ai eu la chance de rencontrer des enseignants chevronnés et doué, sans oublier les aides-enseignants, les éducateurs, l’équipe de la conciergerie et le secrétariat.
C’est une équipe très dévouée, nous pouvons voir en elle un sentiment d’appartenance. Dans notre équipe, chacune, chacun essaie d’apporter toutes ses compétences. Nous cherchons toujours à aller au-delà, à collaborer pour être très efficaces et cela, avec beaucoup d’entraide et d’appui.
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Pourriez-vous nous donner votre vision de l’éducation ?
Pour moi, l’éducation c’est un canal à travers lequel nous passons pour devenir les citoyens de la société de demain.
Un canal où l’on rencontre plusieurs acteurs. Pour un jeune, les acteurs principaux sont ceux qu’il a rencontrés, en commençant par ses parents, les enseignants, les membres de l’administration, les aides-enseignants, sans oublier le Ministère ainsi que le conseil scolaire.
C’est vraiment une rencontre entre une personne et tous ces différents partenaires pour construire son savoir et pouvoir intégrer le monde après ces études.
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Quelles sont les valeurs qui vous animent et qui donnent du sens à votre quotidien de directeur d’établissement scolaire ?
Ce que j’ai appris et qui donne du sens à mon quotidien, c’est d’avoir des valeurs humaines notamment : l’ouverture d’esprit, la compréhension, l’acceptation des différences ainsi qu’une bonne capacité de collaboration et un sens de l’empathie.
Ces valeurs sont très importantes pour fonder un climat efficace et collaboratif dans le milieu de travail. Ces ingrédients essentiels permettent un plus grand engagement de l’équipe.
Car une fois que chaque membre de l’équipe se sent bien accueilli, aimé et compris, il a envie de travailler et de donner son maximum en utilisant tous son potentiel.
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Quelles sont les richesses d’un établissement francophone ici en Ontario ?
La première richesse est le fait d’être un établissement francophone, cela nous permet déjà de nous distinguer.
Même si nous sommes dans un milieu minoritaire, nous avons tout de même la chance d’être dans un pays où le français est à égalité avec l’anglais, le Canada étant un pays bilingue.
C’est un avantage pour les jeunes de pouvoir aller dans un établissement francophone, aussi bien sur le point de leur identification que sur le point de leur propre potentiel qui pourra dans les années futures, les aider à servir le pays.
Nos élèves ont une très grande chance, car ils peuvent aller dans toutes les universités canadiennes qu’elles soient anglophones ou francophones. Ils ont donc ainsi plus d’opportunités aussi bien au Canada qu’à travers le monde.
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Pourriez-vous nous parler d’une ou plusieurs réalisations passée(s), présente(s) ou future(s) dont vous êtes fier (e) dans le cadre de vos missions ?
Je voudrais parler de mon intégration, mon passage d’une école secondaire à une école élémentaire dans une région où les notes des élèves sont très élevées ainsi que les attentes des parents.
En 2 ans, j’ai pu prendre toute ma place. Aujourd’hui, je me suis un leader accompli au sein de mon établissement scolaire. Je peux vous dire que ce n’était pas le cas quand j’ai commencé. Mais cela a été possible grâce à la vision qui m’anime qui est de travailler d’abord sur les humains avant de travailler sur la nature du travail.
C’est mon intégration à l’école qui m’a permis de prendre mes marques et de réussir mon intégration.
Dans le futur, étant une personne issue de l’immigration, ma réalisation sera de pouvoir appuyer les autres et de partager mon expérience. Je souhaite favoriser la réussite et l’épanouissement des nouveaux arrivants qui souhaitent exercer des postes de direction au sein du conseil scolaire et qui veulent aller le plus loin que possible.
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Quels projets et quel développement voyez-vous pour l’école dans 3-5 ans ?
Mon projet pour l’école d’ici 3 à 5 ans sera d’améliorer les ressources technologiques.
Nous avons un espace du 21e siècle (salle technologique), mais j’aimerais doter les salles de tableaux interactifs plus performants et efficaces pour les jeunes.
Je veux continuer l’accompagnement qualitatif des élèves dans leur succès académique et leur réussite personnelle.
Je souhaite découvrir les nouveaux leaders pour les accompagner. J’aimerais continuer à travailler sur la mise en œuvre des attentes du Conseil scolaire catholique MonAvenir au niveau pédagogique.
Malheureusement, au cours de la pandémie de COVID-19, le niveau de Français a légèrement baissé, mais justement nous voulons travailler sur la pédagogie pour de nouveau atteindre un niveau de Français avancé. Enfin, continuer à promouvoir le rayonnement de l’école dans la communauté.
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Quels ont été pour vous les freins et les opportunités de la pandémie de COVID-19 ?
Pour les freins, le fait de changer le mode d’enseignement, de passer du présentiel au virtuel, en raison de la fermeture des écoles.
Cela a provoqué une réduction de la pratique du français. Les enfants n’ont pas pu beaucoup pratiquer le français, car dans plusieurs familles, il y a peut-être un parent ou parfois aucun parent qui parle français au domicile. L’école est donc un lieu par excellence pour pratiquer le français.
Pour parler des opportunités, les jeunes se sont améliorés sur le plan de la technologie. Nous avons mis en place dans notre école la plateforme Google Classroom, elle nous permet d’organiser nos classes virtuellement.
Aujourd’hui, tous les jeunes sont capables de voir ce qui a été fait en journée, de voir les activités que les enseignants demandent de réaliser et de suivre l’évolution du travail. Aujourd’hui, les jeunes sont capables de naviguer entre le monde physique et l’espace virtuel. Nos élèves sont vraiment autonomes.
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Selon vous quels sont les évènements qui vont marquer 2022 au sein de votre Conseil scolaire ?
Pour moi, les événements qui vont marquer l’année se déroulent sur plusieurs axes.
Le Conseil va continuer les campagnes de recrutement, car avec la COVID-19, il y a eu des défis au niveau de la rétention des élèves. Notre Conseil scolaire va organiser des campagnes publicitaires.
Au niveau pédagogique, le Conseil vise l’excellence avec des plans d’amélioration dans les différentes écoles. Cela consiste à vraiment savoir ce que nous pouvons faire en lien avec les axes stratégiques du Conseil : l’enseignement, l’apprentissage de la foi et de la culture francophone.
Nos écoles pourraient mettre en œuvre des plans d’action qui permettent aux parents de continuer à avoir confiance en notre système d’éducation francophone et catholique.
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Quelle est la question que nous n’avons pas posée et que vous auriez aimé que l’on vous pose ?
J’aurais plus souhaité parler du profil de l’école. Notre école accueille près de 200 élèves. La communauté est diverse, avec des familles originaires des quatre coins de la Francophonie, dont le Moyen-Orient, l’Asie et l’Afrique. Nous sommes dans une région vieillissante où l’usage du français et très minoritaire. C’est une école très performante qui a toujours eu de très bons résultats académiques.