AFRY/ avril 21, 2022/ Uncategorized/ 0 comments

 

  1. Comment vous présenteriez vous, quelle est votre histoire ?

Je m’appelle Jérémy Simonneau et je suis le directeur de l’École élémentaire catholique Saint-Jean depuis septembre 2021. Avant d’occuper ce poste, j’ai eu le plaisir de travailler à l’École catholique Pape-François à Stouffville pendant 6 années où j’ai occupé divers postes, notamment la direction adjointe pendant plus de 3 ans et en tant qu’enseignant de maternelle/jardin.

J’ai suivi une formation à l’enseignement de l’éducation physique en France, puis une seconde pour le primaire/moyen au Canada. Ces formations m’ont permis d’œuvrer dans plusieurs écoles de la grande région de Toronto pendant environ 10 ans avant de me diriger vers les postes de direction d’école.

À travers ces années, j’ai eu le plaisir de travailler dans des établissements francophones, bilingues et anglophones, notamment avec une grande diversité culturelle. D’un point de vue humain, éducatif et professionnel, c’est une richesse exceptionnelle qui me sert au quotidien.

 

  1. Pourriez-vous nous parler de votre établissement et de son équipe pédagogique ?

L’École élémentaire catholique Saint-Jean est un des piliers de la culture francophone de la région de York, puisqu’elle est officiellement établie à Aurora depuis 1987! L’équipe de cette école a le bien-être et la réussite de tous les élèves à cœur. C’est une équipe bienveillante et avec laquelle il a été très facile pour moi de m’intégrer, car nous partageons les mêmes valeurs. Il y a une collaboration quotidienne entre tous les intervenants ce qui permet d’assurer le développement des élèves dans toutes leurs dimensions.

 

  1. Pourriez-vous nous donner votre vision de l’éducation ?

L’éducation est un long processus dans lequel chacun des élèves bénéficie de l’ensemble des interactions avec tous les adultes qui font partie de leur vie personnelle et scolaire. En tant que professionnels en éducation, nous avons tous une grande responsabilité en ce sens. Venant du monde de l’éducation physique, il est important pour moi de considérer non seulement le côté académique, mais également toutes les facettes de l’élève, notamment en allant chercher les intérêts et forces de chaque élève. Il faut bâtir sur ceux-ci pour susciter l’envie d’apprendre chez tous nos élèves, que ce soit à travers les arts, les sports, la technologie, etc.

 

  1. Quelles sont les valeurs qui vous animent et qui donnent du sens à votre quotidien de directeur d’établissement ?

Mes valeurs sont avant tout des valeurs humaines de respect et d’humilité. À cela viennent s’ajouter l’équité, l’inclusion et la bienveillance afin que chaque personne avec qui j’interagis puisse se sentir à l’aise de partager un moment. Je vis ainsi mon rôle de direction au quotidien animé de ces valeurs. Elles donnent du sens à toutes mes décisions et se nouent naturellement avec les valeurs catholiques qui guident nos actions au quotidien.

 

  1. Quelles sont les richesses d’un établissement francophone ici en Ontario ?

Dans un environnement anglophone, il est important d’avoir des établissements francophones et encore plus dans le monde de l’éducation. Beaucoup de familles sont amenées à déménager dans le sud de l’Ontario pour des raisons personnelles ou professionnelles et il est important pour ces familles de pouvoir vivre en français. Pour nos élèves issus d’une famille exogame, il est important de pouvoir vivre une éducation en français qui permette d’aller chercher un vécu qui est tellement important pour s’imprégner pleinement de la langue française et de la culture francophone.

 

  1. Pourriez-vous nous parler d’une ou plusieurs réalisations passée(s), présente(s) ou future(s) dont vous êtes fier (e) dans le cadre de vos missions ?

Lorsque j’étais à la direction adjointe de l’École catholique Pape-François, nous avons organisé un partenariat avec MLSE qui nous a permis d’organiser une sortie communautaire pour aller voir un match des Marlies. Lors de la deuxième année, nos élèves ont chanté l’hymne national canadien en français avant la rencontre. Je me souviens de spectateurs anglophones qui ont remercié nos élèves en français après leur performance, donnant ainsi une grande reconnaissance à la vie francophone dans cet environnement anglophone. C’est un projet que je prévois d’explorer pour la communauté de l’École élémentaire catholique Saint-Jean dans les années à venir!

 

  1. Quels projets et quel développement voyez-vous pour l’école à 3-5 ans ?

Pour les trois à cinq années à venir, l’objectif sera de continuer d’améliorer l’école dans tous ses aspects, comme l’ont fait mes prédécesseurs. Il faut que l’École élémentaire Saint-Jean reste une place forte de la francophonie de la région de York. L’aspect physique a déjà été amélioré l’année passée avec le renouvellement de l’asphalte de la cour d’école, qui sera bientôt suivi du marquage pour délimiter les espaces de jeux qui favoriseront l’épanouissement des élèves à l’extérieur. Il sera aussi important de bâtir des opportunités de briller dans la communauté pour nos élèves à travers les sports, les arts ou d’autres opportunités de leadership. L’exemple parfait est le club de robotique qui a débuté il y a quelques années et qui adopte désormais un versant compétitif dans lequel l’équipe Francobotique a d’excellentes performances! Il faut aller rejoindre les élèves et leurs intérêts pour nourrir ces opportunités de développement personnel qui apportent des succès importants dans l’épanouissement des élèves.

 

  1. Quels ont été pour vous les freins et les opportunités de la pandémie de COVID19 ?

Comme tout changement, il y a toujours des pour et des contre. C’est ainsi que la pandémie a impacté notre vie à l’école. Les deux dernières années n’ont été faciles pour personne et pour les écoles elles ont été un frein au niveau de l’exposition des élèves à la langue française. En effet, en virtuel, les élèves n’ont pas pu avoir autant d’interactions en français que nous l’aurions aimé, ce qui a causé un léger retard, qui est en train de se rattraper au quotidien dans les écoles. Par contre, la technologie a pris une place prépondérante et cela implique un changement de stratégie pédagogique qui, je pense, vient plus rejoindre les intérêts des élèves. Finalement, Il y a eu aussi un rapprochement avec l’aspect du virtuel qui fait qu’en tant que système, je trouve que nous sommes plus efficaces.

 

  1. Selon vous quels sont les évènements qui vont marquer 2022 au sein de votre Conseil scolaire ?

L’année 2022 est déjà bien entamée, mais il est certain que d’un point de vue pédagogique, la mise en place dans la plupart des écoles d’outils technologiques pour chaque élève est un engagement clair pour former les citoyens de demain. De plus, à travers une seconde ronde de portes ouvertes qui arriveront à la fin du mois d’avril et au début du mois de mai, le Conseil scolaire espère pouvoir convaincre certaines familles que nos écoles sont les meilleurs endroits pour leur enfant, notamment grâce à nos valeurs francophones et catholiques. Finalement, le nouveau plan stratégique est en cours de réalisation et il ne fait nul doute qu’il aura une vision qui permettra encore une fois à chacun de nos élèves de trouver leur place dans la société de demain.

 

  1. Quelle est la question que nous n’avons pas posée et que vous auriez aimé que l’on vous pose ?

J’aurai aimé que l’on parle plus des services francophones dans la région, notamment d’un point de vue pédagogique. Si le bureau de santé publique a finalement produit des communiqués en français, il faudrait aussi que la plupart des structures reconnaissent la place des francophones dans la région de York. Il y a par exemple le centre culturel d’Aurora qui a pris l’initiative de financer des spectacles francophones et, à force de sollicitations, a aussi embauché des instructeurs francophones pour faire vivre leur programme. Mon souhait serait que toutes les structures qui accueillent des élèves dans la région de York aient une programmation enrichie en français pour encore une fois non plus seulement apprendre en français, mais bien vivre en français.

 

 

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